Il faut que je respire ! Me voilà donc partie à la recherche de techniques simples à mettre en œuvre et pas trop chronophages. On me parle de la cohérence cardiaque. Kézako ? Il s’agit d’une technique de respiration visant à réguler la fréquence cardiaque. C’est simple, il faut inspirer pendant 5 secondes et expirer autant. Le tout pendant 5 minutes et ce, trois fois par jour. Chronomètre en main, je tente le coup. Mais regarder sans arrêt le minuteur ne me permet pas de me concentrer sur ma respiration. Je télécharge donc l’appli CardioZen.
Utiliser une appli mais…
Cette fois, je me lance dans un entraînement guidé de 10 minutes. Au départ, la respiration est plutôt rapide (12 inspirations et expirations par minute), puis le rythme ralentit pour terminer par 4 minutes tranquilles et atteindre l’état de cohérence cardiaque. Guidée par le va-et-vient et le doux bruit des vagues de mon smartphone, je prends le rythme et me laisse aller. Toutefois, je peine à inspirer aussi longtemps. Ai-je un problème ? Je contacte la Fédération française de cardiologie pour avoir des précisions. Grand bien m’a pris.
Plus efficace debout
D’abord, le professeur Claire Mounier-Véhier, présidente de la FFC, me conseille de pratiquer la cohérence cardiaque debout et pas assise, afin de libérer la circulation de l’air dans le diaphragme. Et pour l’inspiration, inutile de me forcer à respirer par le nez. Inspirer par la bouche, c’est bien aussi, et même pourquoi pas se pencher vers l’avant pour expirer à fond. Bien conseillée, je retente l’expérience et cela se révèle plus facile. Je remets le couvert le soir et ainsi de suite pendant deux semaines. J’ai même tenté de pratiquer avant un rendez-vous qui s’annonçait stressant. Debout à côté de mon scooter, j’ai pris (et expiré) des bouffées d’air pendant 5 minutes avant de filer rejoindre mon interlocuteur. Verdict ? Rien de révolutionnaire mais un sentiment d’apaisement quand même. Et pour cause. En situation de stress, on active notre système nerveux sympathique. Résultat, la fréquence cardiaque et la pression artérielle augmentent. On transpire, on respire plus rapidement… bref, rien ne va plus car le système parasympathique qui est, lui, chargé de nous apaiser, n’est pas encore entré en action. En respirant à un rythme et à une fréquence définis, on facilite sa mise en action et on se calme. Convaincue, je persévère dans la cohérence cardiaque par exemple le soir avant de m’endormir. Je l’ai même conseillé à mes enfants avant des examens ou des compétitions importantes. Certains médecins y voient également un excellent moyen de réduire les risques de troubles cardiaques et de prévenir les infarctus. Allez, on respire !
- Applis gratuites : CardioZen et RespiRelax
- Appli à associer à un capteur au doigt : O.Zen
- À lire : Cohérence Kid. La cohérence cardiaque pour les enfants, David O’Hare, éditions Thierry Souccar, 2018, 14,90 €.
- Fedecardio.org ; Coherence-cardiaque.org
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