S’informer sur les pratiques de votre employeur
La rupture conventionnelle individuelle (RCI) n’est pas automatique ! Si votre employeur vous en propose une, vous pouvez ne pas la signer. Et inversement. Certaines entreprises les refusent d’ailleurs catégoriquement arguant du fait que les candidats au départ peuvent démissionner. Pour savoir où vous mettez les pieds, sondez d’anciens collègues sur leur modalité de départ. Si votre employeur est ouvert, c’est parti pour une négo.
Anticiper au maximum
Les négociations peuvent être longues car chacune des deux parties — vous et votre entreprise — a le pouvoir de faire durer les choses. Prévoyez trois à six mois avant le début de votre préavis afin de ne pas vous retrouver avec le couteau sous la gorge.
Préparer ses arguments
Une RCI vous donne droit à des indemnités de départ que votre employeur, n’a pas nécessairement envie de payer. Il va donc falloir être convaincante. Règle n° 1 : ni reproche, ni chantage. Montrez que votre départ ne va pas lui porter préjudice mais lui être utile. En effet, en partant, vous lui évitez la gestion d’une collaboratrice démotivée et peu engagée, avec un manque d’énergie évident dans son poste. Règle n° 2 : rassurez votre employeur. Non, vous ne partez ni à la concurrence ni vers un autre CDI, déjà signé ailleurs. Votre RCI sert un projet de reconversion, de création d’entreprise, de reprise d’études, un projet humanitaire ou familial … pour lequel vous devez pouvoir vous inscrire à Pôle emploi afin d’assurer un minimum vos arrières.
En parler aux bonnes personnes
Si vos rapports sont bons avec votre manager, faites-lui passer le message et en parallèle, formulez votre demande aux ressources humaines, le service décisionnaire. Si vos rapports sont mauvais avec votre manager, bonne nouvelle. Il militera sans doute en faveur de votre départ en RCI auprès des RH.
Revenir à la charge intelligemment en cas de refus
En cas de premier refus, ne capitulez pas mais tentez de savoir pourquoi. Si c’est une question de timing, proposez, par exemple, un nouveau calendrier, ou éventuellement de former votre successeur.
Se faire discrète
Inutile d’aller clamer que vous êtes en négo pour une rupture conventionnelle. D’abord parce que si elle achoppe, vous devrez sans doute reprendre votre poste. Ensuite, parce que les employeurs craignent que la publicité autour des RCI, suscite des vocations. Du coup, mettez-vous d’accord ensemble sur ce que vous pouvez dévoiler (ou pas) des conditions de la négociation.
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