Avec Olivier Tissot, maquilleur et expert skincare Embryolisse.
Huit femmes sur dix sont concernées par les cernes ou les poches sans distinction d’âge ou d’ethnie. À 18 ans pour être « selfie ready », sans filtre sur Instagram, à 35 ans, pour compenser les nuits trop courtes après bébé et à 50 ans, pour garder un regard jeune malgré le temps qui passe… Olivier Tissot, maquilleur expert de la marque Embryolisse décrypte les bonnes formules et nous livre toutes ses astuces d’application.
Olivier, l’anti-cernes idéal, c’est quoi ?
Olivier Tissot : « C’est une baguette magique cosmétique ! C’est à la fois un produit qui cache les ombres du visage — et pas uniquement au niveau des paupières —, qui doit être imperceptible, et qui idéalement devrait pouvoir apporter un bénéfice soin à la peau. Comme cela, on fait d’une pierre deux coups. Rappelons que l’épiderme y est quatre fois plus fin que sur le reste du visage, et qu’il affiche le premier la fatigue et les marques de l’âge. Pour nous maquilleurs professionnels, c’est le premier réflexe de correction que nous effectuons en studio avec le fond de teint. »
Quelle est la texture idéale ?
O.T. : « J’ai envie de dire que cela dépend de la peau et de l’importance des cernes ! Si on a la peau sèche ou si on a des petites rides, une texture crème ou fluide hydratante qui se rapproche de celle d’un sérum offrira un résultat naturel et aura un effet défroissant appréciable. En revanche, si on recherche avant tout la couvrance, un stick peut être pratique. »
Mais comment choisir la bonne couleur ?
O.T. : « Il faut tenir compte de sa carnation naturelle. Sinon l’anti-cernes produit un effet grisâtre et finit par se voir davantage que le cerne lui-même. La règle est très simple. Si on a un teint mat de type méditerranéen, même pâle avec des cernes bruns, on opte pour un beige. À l’inverse, si on a une peau très claire avec des cernes bleutés, on opte pour une nuance plutôt rosée . Et lorsqu’on a une couleur de peau intermédiaire, il peut être judicieux de s’offrir un exemplaire de chaque et de les mélanger ; c’est d’ailleurs ce que font les professionnels ! »
La bonne application, au doigt ou au pinceau ?
O.T. : « Je trouve l’application au doigt plus facile. Je verse une ou deux gouttes d’anti-cernes entre deux doigts pour le chauffer : le produit pénètre mieux et sa couleur reste stable sur la journée. Ensuite je tapote, sans étirer, sous l’œil et les deux coins interne et externe. »
Quelles sont les erreurs à éviter ?
O.T. : « Choisir une teinte trop claire qui donne un côté maladif au visage ! Faire l’impasse sur le coin interne de l’œil qui assombrit le regard à cause de la veine bleutée qui affleure. Et sur le coin externe de l’œil, un peu rougeâtre et qui donne l’air fatigué. »
Poches ou cernes ?
- Cernes : Ils sont dus à une micro-circulation paresseuse et à l’oxydation de l’hémoglobine dont le pigment colore le sang. C’est ce qui donne la couleur bleue au cerne. En vieillissant ils s’accentuent car la peau plus fine laisse voir les capillaires par transparence.
- Poches : à 20, 30 ou 40 ans, elles résultent surtout d’une mauvaise circulation lymphatique. À partir de 50-60 ans, elles sont plutôt provoquées par le relâchement cutané. Et à l’accumulation de graisses dans l’épiderme.
Comment bien choisir son anti-cernes ?
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Conservateurs indispensables
La proximité de l’œil rend nécessaire l’utilisation de conservateurs pour écarter tout risque de contamination bactérienne. En conséquence, ils sont triés sur le volet pour présenter le moins d’inconvénients possibles. Penser tout de même à bien se laver les mains avant d’appliquer l’anti-cernes, bien reboucher le tube, stick ou boîtier après chaque utilisation et conserver ce dernier à l’abri de la chaleur et de la lumière.
Des actifs qui soignent
Les formules anti-cernes fluides offrent l’avantage de pouvoir être enrichies en actifs. Hydratants tels l’acide hyaluronique ou la glycérine, apaisants et décongestionnants comme des eaux florales, drainants comme l’extrait de marron d’Inde, l’escine, ou améliorant la micro-circulation sanguine comme l’extrait de frêne ou le silicium. Sans oublier les vitamines telles que la E antioxydante.
Les pigments
Un anti-cernes est avant tout un concentré de pigments destinés à corriger instantanément la coloration du cerne. C’est leur effet mécanique et d’optique. Il s’agit la plupart du temps d’une combinaison de pigments d’origine minérale de couleur rouge, jaune et noire… Seules les formules pour peaux très foncées contiennent des pigments noirs.
100 % sûrs
Les cosmétiques formulés pour être appliqués près de l’œil obéissent à des normes encore plus drastiques que les autres cosmétiques, pour des raisons de toxicité oculaire. Ils subissent des tests dermatologiques et ophtalmiques pour minimiser les risques d’allergie, contiennent généralement un nombre restreint d’ingrédients et bien évidemment, ne sont pas parfumés.
Journaliste : Juliette Zem.
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