« On a apprécié le fait d’avoir une zone de repli pour les mauvais jours »
Florence et Félix, six ans de non-cohabitation
« J’étais veuve, lui, divorcé. Dès le départ, nous avons choisi la non-cohabitation, pour éviter une situation de promiscuité dans un logement qui serait forcément petit. Et lui avait été échaudé par une expérience de recomposition familiale avec la mère de son fils. Très vite, nous avons apprécié le fait d’avoir chacun une zone de repli pour les mauvais jours et de ne rien changer à nos petites habitudes : le jeudi, j’ai yoga, le vendredi, il a piano. On se voit en fin de semaine, chez moi, c’est plus grand que chez lui. Mes enfants sont là, ils l’ont bien accueilli sans doute parce que Félix ne s’est pas installé à la maison. C’est l’amoureux de maman, il ne joue pas au beau-père, ne prend pas la place du père absent. Il s’entend bien avec mes enfants et moi avec son fils, que je vois lors des vacances et parfois quand il l’a, un week-end sur deux. Lorsque l’on est ensemble, lui et moi, on se consacre vraiment l’un à l’autre, pas question de passer la soirée l’un devant la télé, l’autre devant son smartphone. Il vient d’emménager dans mon quartier pour se rapprocher de mon domicile. »
« J’aimais mon chez-moi »
Élisabeth et Pascal, treize ans de non-cohabitation
Lorsque l’on s’est rencontré, il avait deux filles et moi, un garçon et une fille. Tous des ados, plus ou moins compliqués. Après un an de relation, Pascal m’a parlé de cohabitation et m’a emmenée visiter un bien à louer, dans le style qu’il aime ; bicoque à retaper en banlieue. Ça m’a déprimée, j’ai compris que j’aimais mon chez-moi, mon intimité. Pascal n’a pas insisté. Sa dernière fille vivait mal le divorce. L’an dernier, j’ai acheté un petit appartement, mes enfants sont partis. Là encore la cohabitation avec Pascal n’a pas été à l’ordre du jour puisque j’ai acheté seule. Il vient souvent chez moi, moi non, il vit en banlieue dans une maison où je n’ai pas mes repères, pas mes affaires. Nous avons acheté une maisonnette dans le Nord, c’est notre ancrage, notre nid d’amour.
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