 Rouge à lèvres (Kiko, 4,85 €). |
Née à Rome, Tokyo ou Rio, on a toutes envie… d’être belle. Et pourtant, il n’y a pas deux pays au monde où nous prenons soin de la peau, du corps et des cheveux de la même manière. Cela dépend de ce que l’on nous a enseignées, du climat, du mode de vie et de l’héritage socioculturel du pays. Des rituels qui intéressent les grands laboratoires de cosmétiques tels que L’Oréal qui a mis au point des outils d’observation des habitudes de beauté sur tous les continents. Comme ces « salles de bains laboratoire », équipées de caméras, qui permettent d’étudier nos petites manies cosmétiques, des produits aux routines. L’analyse de cette « géo-cosmétique » permet de concevoir des produits qui répondent au plus près aux attentes des femmes. Elle révèle également que la diversité des rituels dépend aussi des réalités physiologiques. Ainsi, si Coréennes et Japonaises se démaquillent deux fois de suite, par exemple, c’est à la fois pour afficher un teint sans défaut — une marque de respect dans leur pays — et parce que leur peau est sujette aux imperfections, en raison du climat et de la pollution.
Italiennes, l’art de la séduction
Du haut de la Botte à la pointe de son talon, la beauté sensuelle semble être inscrite dans la culture des Italiennes de 7 à 97 ans. Eyeliner et mascara noir, bouche rouge… c’est le minimum syndical avec des cheveux longs, opulents et parfaitement mis en beauté : l’élégance sexy est la règle.
Britanniques, rock et tradi
Au pays des Fleurs de Bach on peut porter un rouge à lèvres noir et des faux cils XXL au bureau et se glisser le soir dans un bain à l’ancienne rempli de sels, se poudrer le corps avec du talc parfumé et se parfumer avec de l’eau de rose. Et on soigne son teint délicat avec des produits « verts »à l’exemple de Kate Middleton, un voile de poudre en prime.
Suissesses, priorité au soin
Crème, sérum et contour des yeux constituent le b.a.-ba d’une peau soignée. Et avec les belles marques helvètes, ce n’est pas difficile de consommer « local », la seconde exigence des femmes suisses. Valmont, Hormeta, Nescens, La Prairie, L’Alpage, la Peau, Mavala s’achètent avec les mêmes garanties de qualité que les montres ou les chocolats !
Allemandes, éprises de naturel
On peut dire que la cosmétique bio est née en Allemagne avec les marques Anne Marie Borlind, Dr Hauschka, Weleda et Lavera qui font référence dans le domaine, le pays étant d’ailleurs le premier marché européen pour les cosmétiques naturels**. Il faut dire que les allemandes ont toujours cultivé un mode de vie privilégiant le respect des ressources et de la peau. La fantaisie se porte plutôt sur les cheveux : une étude a montré, qu’en Allemagne, un spray de coiffage pouvait être utilisé de 12 façons différentes !
Américaines, plus que parfaites
C’est aux Etats-Unis que sont nés les premiers gommages, crèmes aux acides de fruits, peelings et autres après-shampooings ! Glamour, l’américaine ne sort pas sans un cheveu glossy, le teint et l’œil hollywoodien et les ongles « french » manucurés. Les jambes sont rasées chaque jour sous la douche. Seule ombre au tableau ? La blogueuse Morgan Mikenas ! Après avoir laissé pousser ses poils pendant un an, 25 % des jeunes américaines ne se rasaient plus les aisselles !***
Coréennes et Japonaises, rompues au Saho
Pour afficher une peau de porcelaine rebondie, les femmes appliquent au minimum six produits à la suite deux fois par jour dans un processus nommé « layering ». Et cela commence toujours par le « saho », ou double démaquillage. Adeptes du multi-masking, elles passent également un temps infini à maquiller des cils rebelles.
Brésiliennes, cheveux et corps de rêve
Au Brésil, on consacre pratiquement une journée par semaine à s’occuper de son corps, de ses cheveux et de ses ongles. À la maison, ou bien en institut où ce rituel s’appelle Faxina. La chance des Brésiliennes ? La mine d’actifs végétaux exceptionnels de la forêt amazonienne. La marque référence depuis 1969 est Natura Brasil.
Françaises, un naturel étudié
On nous envie notre « naturel sophistiqué », l’œil à peine souligné, le cheveu sans apprêt et un joli rouge sur les lèvres. Une beauté sans effort en apparence mais en fait bien calculé. Une seule crème, un mascara, un blush et un rouge à lèvres ? Oui, mais seulement des produits de qualité et un parfum de marque.
Femmes du nord ? Le chaud et le froid
Le point commun entre les Scandinave et les Slaves ? Une peau diaphane et délicate, un climat rigoureux et du coup l’utilisation de soins à base de plantes extrêmophiles qui comptent parmi les meilleurs ingrédients anti-âge. Habituées aux bains de vapeur — sauna en Scandinavie, bania en Russie — les femmes privilégient les soins hydratants, nourrissants et ultra-protecteurs, et utilisent même le kéfir, une boisson fermentée revitalisante sur la peau et les cheveux.
Néo-Zélandaises, connectées à la nature
Sur la terre du « long nuage », toutes les femmes ne commencent pas leurs rituels beauté avec une prière maorie comme cela se fait dans les nombreux spas thermaux des deux îles. Mais toutes puisent leurs secrets de beauté dans la nature : les eaux de source, la fougère noire de Mamaku, le miel de Manuka, l’avocat.
Au Maghreb, une peau lisse et jeune
En Tunisie, en Algérie et au Maroc, on apprend très tôt à traquer les duvets du corps et même du visage « au sucre ». On exfolie le corps avec un gant noir kassa au moins une fois par semaine, au hammam avec du savon noir, ou à la maison et on se masse avec des huiles naturelles comme l’argan.
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